Il était une fois la révolution

Où voir ce film
La Cinémathèque Française
51 Rue de Bercy, 75012 Paris
samedi 19 juillet
Il était une fois la révolution (Giù la testa) est un western spaghetti américano-hispano-italien de Sergio Leone sorti en 1971. Le film se déroule au Mexique en 1913. Deux personnages font connaissance : un pilleur de diligences, Juan Miranda (Rod Steiger), et un Irlandais fénien, membre de l'Irish Republican Brotherhood en fuite, spécialiste en explosifs, John Mallory (James Coburn). Juan voit en John le complice idéal pour braquer la banque de Mesa Verde et va se trouver, bien malgré lui, plongé en plein cœur de la tourmente de la révolution mexicaine dont il sera le héros, grâce à (ou à cause de) son nouvel ami. Le film est une fable picaresque qui se déroule dans le contexte de la révolution mexicaine (1910-1920) et se situe par là dans la lignée des westerns zapata initiés par El Chuncho (1966) de Damiano Damiani, El mercenario (1968) de Sergio Corbucci ou Trois pour un massacre (1969) de Giulio Petroni. Dans la filmographie de Léone, Il était une fois la révolution est le second volet de la Trilogie du temps, précédé par Il était une fois dans l'Ouest (1968) et suivi par Il était une fois en Amérique (1984). S'il n'y a pas de lien direct entre les intrigues et les temporalités de ces trois films, ils partagent des thèmes communs. Ainsi, les trois films parlent d'amitié, de trahison, de vengeance et, dans les deux derniers, de pardon. Il est en outre frappant de constater à quel point l'argent et les questions politiques (révolution, lutte des classes, mouvement ouvrier, politiciens corrompus) sont explicitement au centre des deux derniers volets. Sergio Leone y déploie un point de vue critique mais nuancé du romantisme révolutionnaire au profit d'une vision plus anarchisante. Rassemblant 6 millions de spectateurs en Italie et 4,7 millions en France à sa sortie, le film est un franc succès. Dernier western réalisé par Leone, il est considéré par certains comme l'un de ses films les plus sous-estimés.
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